Ce projet est arrivé à un moment de ma vie où je considérais la magie de la vie, la fine ligne de démarcation que nous parcourons quotidiennement et notre venue au monde. L’acte même de la conception, le moment de la naissance, l’ensemble des mouvements nécessaires à chaque respiration et toute la magie qui l’entoure. Ce carnet peut être visionné comme un parchemin, un commandement, pour servir de rappel à la fugacité de la vie. Ce moment magique ; ce carnet de notes est l’essence du présent.
Né à Alexandra, l’un des faubourgs de Johannesburg, Jabulani Maseko a fait ses études à l’époque de l’apartheid entre une école blanche privée où il n’avait légalement pas droit d’accès et le bidonville noir auquel il « appartenait ». On pourrait aisément situer le travail artistique de Jabulani dans la catégorie post-coloniale, mais cela ne rendrait pas justice à la complexité des dynamiques de son oeuvre. La liberté de Jabulani, bien liée à un contexte spécifique, parle en réalité du monde entier. Depuis son départ d’Afrique du Sud en 1994, il a vécu dans différents lieux, mais parle de Londres comme de son chez lui. Il a récemment séjourné à Venise, où il a obtenu un grand succès et, depuis lors, il vit exclusivement de son art.
